La nouvelle est tombée comme un couperet : Gamm Vert, l’une des enseignes de jardinage préférées des Français, s’apprête à fermer définitivement trois de ses magasins à l’est de La Réunion. Le 2 novembre 2025, les habitants de Sainte-Suzanne, Saint-André et Sainte-Rose verront disparaître ces points de vente qui faisaient partie intégrante de leur quotidien. Plus qu’une simple fermeture commerciale, c’est tout un pan de la vie locale qui se voit fragilisé.
Sommaire
- 1 Pourquoi Gamm Vert ferme-t-il trois magasins à La Réunion ?
- 2 Les conséquences pour les salariés et les familles
- 3 Quel impact pour la vie locale et agricole ?
- 4 Sainte-Suzanne : un espoir de sauvetage ?
- 5 La réaction de la population et des élus
- 6 Ce que révèle cette fermeture sur le secteur
- 7 Un enjeu qui dépasse La Réunion
- 8 À retenir
Pourquoi Gamm Vert ferme-t-il trois magasins à La Réunion ?
En 2024, après la reprise par l’URCOOPA, l’espoir renaissait. On croyait l’activité relancée, les comptes redressés. Mais la réalité économique a vite rattrapé l’enseigne : les trois points de vente restaient chroniquement déficitaires.
Résultat ? La décision douloureuse de fermer pour éviter une accumulation de dettes. Derrière cette annonce, 19 emplois sont directement menacés, sans réelle perspective de reclassement. Pour les salariés comme pour les clients, c’est un véritable séisme.
👉 Le 2 novembre ne marquera pas seulement la fin d’une activité commerciale, mais aussi la disparition d’un repère essentiel pour les habitants.
Les conséquences pour les salariés et les familles
Pour les équipes, le choc est immense. Certains employés, comme Roland, 61 ans, ont consacré plus de 30 ans de leur vie à ces magasins. Ces lieux n’étaient pas seulement des espaces de vente, mais de véritables points de rencontre, où l’on venait chercher à la fois des conseils, du soutien et un sourire familier.
Les licenciements économiques plongent près d’une vingtaine de familles dans l’incertitude. Les réactions oscillent entre colère, tristesse et résignation, surtout pour les salariés proches de la retraite ou ceux dont le parcours professionnel rend difficile une reconversion rapide.
💬 Comme le résume un client : « On ne perd pas seulement un magasin, on perd un lien social ».
Quel impact pour la vie locale et agricole ?
La fermeture dépasse largement le cadre de l’entreprise. Ces magasins servaient de relais techniques pour les agriculteurs, d’espaces de proximité pour les familles et de points d’ancrage pour la communauté.
- Les habitants redoutent désormais de devoir parcourir plusieurs kilomètres pour trouver des produits essentiels.
- Les zones rurales risquent de s’isoler davantage.
- Les petits exploitants agricoles perdent une source d’approvisionnement pratique et abordable.
C’est tout un écosystème qui vacille. Car ces enseignes de jardinage représentaient aussi un soutien indirect à l’économie locale et à la transmission des savoir-faire agricoles.
Sainte-Suzanne : un espoir de sauvetage ?
Parmi les trois sites concernés, le magasin de Sainte-Suzanne pourrait connaître un destin différent. Un appel d’offres serait en préparation pour tenter une reprise.
L’élu local, René Sotaca, appelle déjà à la mobilisation. Il met en avant la nécessité de préserver un service jugé indispensable et de maintenir des emplois dans une zone qui souffre déjà de la désertification commerciale.
👉 Rien n’est encore joué, mais l’espoir de sauver au moins un point de vente reste vif.
La réaction de la population et des élus
La fermeture annoncée a provoqué une vague d’émotion et de réactions sur les réseaux sociaux. Les clients expriment leur sentiment d’abandon. Beaucoup rappellent que ces magasins n’étaient pas de simples commerces, mais des lieux de vie qui faisaient battre le cœur de leurs communes.
Les élus locaux, quant à eux, redoutent une dégradation de l’attractivité des territoires concernés. Pour René Sotaca, il est urgent de fédérer habitants et acteurs économiques pour éviter que cette fermeture ne devienne un symbole de déclin rural.
Ce que révèle cette fermeture sur le secteur
La disparition de ces trois magasins illustre une tendance nationale : le secteur de la distribution spécialisée traverse une période de mutation. Après les annonces concernant Côté Nature ou encore certains magasins Monsieur Meuble, c’est au tour de Gamm Vert d’en faire les frais.
Cette vague de fermetures interroge : comment préserver des enseignes de proximité dans des zones rurales où elles représentent bien plus que de simples lieux de consommation ?
Un enjeu qui dépasse La Réunion
La fermeture des trois Gamm Vert réunionnais n’est pas qu’une affaire locale. Elle met en lumière des problématiques universelles :
- Comment maintenir le commerce de proximité face à la concurrence des grandes surfaces et du e-commerce ?
- Comment assurer un soutien durable à l’agriculture locale ?
- Comment éviter la désertification rurale qui fragilise des territoires entiers ?
Ces questions dépassent largement le cadre de la jardinerie et interpellent sur le futur du commerce dans les zones rurales françaises.
À retenir
- Trois magasins Gamm Vert ferment définitivement le 2 novembre 2025 : Sainte-Suzanne, Saint-André et Sainte-Rose.
- 19 emplois supprimés, sans solution claire de reclassement.
- Impact fort sur les habitants, agriculteurs et la vie locale.
- Un espoir subsiste pour Sainte-Suzanne, grâce à un appel d’offres en préparation.
- La fermeture illustre la fragilité du commerce spécialisé en zone rurale.
Gamm Vert, ce n’était pas seulement un magasin de jardinage. C’était un repère quotidien, un lien social et un moteur économique local. Sa disparition dans ces trois communes laissera un vide difficile à combler.





















